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Talisker 1974

BOUQUET FINAL – Score: 9/10

english version below

La bouteille est là, cachée entre une Longrow Peated et une Springbank 10 ans. Elle semble toute malheureuse, abandonée par les hommes. Une bouteille à moitiée vide, dont l’étiquette décolorée se décolle légèrement.

Il semble que personne ne veuille vraiment lui accorder de l’attention. Alors je prends pitié de ce Talisker et fais signe au barman de me servir un dram.

Le barman hésite, me demande si je veux le Springbank, mais non, je lui confirme bien que c’est la Talisker que je veux.

Il me donne le prix du dram en guise d’avertissement (même pas peur). Le nez est sulfureux, me rappelant un Singleton of Auchroisk 1982 que j’avais goûté et qui ne m’avait pas laissé un souvenir grandiose.

Je crains donc d’avoir déjà dépensé mon argent pour un whisky quelconque.

Mais en bouche, quel ravissement : la texture huileuse charie des notes de miel, de broccoli, de pommes jonagold. Le soufre est bien présent, mais sans excès, comme seuls les whiskies de cette époque peuvent nous l’offrir.

La finale est sur le bois de vanille et une très légère tourbe fumée nous accompagne jusqu’à l’ultime seconde.

Un whisky d’un ravissement exceptionnel. Le barman m’explique qu’il aura fallu près de trois ans pour que le Talisker s’épanouisse car le jour de son ouverture, c’était une catastrophe gustative.

Moralité, prenez le temps, surtout avec de vieux alcools, de les oxygénés.


FINAL BOUQUET – Score: 9/10

The bottle is there, hidden between a Longrow Peated and a 10-year-old Springbank. It looks quite sad, abandoned by people. A half-empty bottle with a faded label that’s peeling off slightly.

It seems like no one really wants to pay attention to it. So, I take pity on this Talisker and signal the bartender to pour me a dram.

The bartender hesitates, asks if I want the Springbank, but no, I confirm that it’s the Talisker I want.

He gives me the price of the dram as a warning (not even scared). The nose is sulfurous, reminding me of a Singleton of Auchroisk 1982 that I had tasted and didn’t leave a great impression on me.

So, I fear that I’ve already spent my money on an average whisky.

But on the palate, what delight: the oily texture carries notes of honey, broccoli, and Jonagold apples. The sulfur is present, but not excessively, as only whiskies from that era can offer us.

The finish is on vanilla wood, and a very subtle smoky peat accompanies us until the final second.

An exceptionally delightful whisky. The bartender explains that it took nearly three years for the Talisker to blossom because on the day of its opening, it was a gustatory catastrophe.

Moral of the story, take your time, especially with old spirits, to let them breathe.

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